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03 et 04 Février 2001 : Un historique rapide du week-end avec Guy Gilbert.

 

A l'origine de la venue de Guy Gilbert, la volonté du Père Pascal Pien de satisfaire à plusieurs désirs à la fois :

§      Celui de Guy :  venu en 96 à Cherbourg, il avait regretté de ne pouvoir, faute de temps, célébrer l'Eucharistie. Il  avait promis de revenir pour "finir le travail".

§      Celui de Pascal :  impressionné, charmé par Guy Gilbert, il voulait le rencontrer, et lui permettre de concrétiser sa promesse.

§      Celui de l'équipe constituée par Pascal : l'envie de rencontrer un bonhomme hors du commun pour une part, de revoir ce même homme pour une autre, d'organiser quelque chose sur Cherbourg et Tourlaville qui sorte du courant, dont la bénédiction des motards, pour ce qui me concernait Pierre.

 

Réunis à plusieurs reprises par le Père Pien, nous avons défini le programme, très flou en raison des imprécisions du secrétariat de G.Gilbert.

Nous ne savions pas à quelle heure il devait arriver, à combien de personnes, et à quelle heure il comptait repartir.

Au bout du compte, et à peine une semaine avant la date fatidique, nous avons appris qu'ils venaient à trois et qu'ils désiraient loger au même endroit. Pas simple, mais résolu par l'invitation de Daniel et Sylviane I. qui acceptent de loger les trois visiteurs.

Pendant ce temps, les rôles se répartissent : Marie-Paule T. prend en main les relations avec le Père Daniel Jamelot, afin d'occuper l'église St-Pierre-St-Paul d'Octeville pour la conférence de Guy. Jean-Claude G. se charge des affiches, chacun de les diffuser dans les endroits propices, Pierre B. organise la bénédiction des motards, aidé par son moto-club, le Bridge Bike, et en relation avec la mairie.

Sylviane se charge des repas. Pascal contacte les médias locaux, pour la conférence de presse qui se tiendra au presbytère. Marie-Paule B., secondée par deux autres jeunes femmes, s'occupera des écoles et collèges, et fera remonter des questions de jeunes pour Guy Gilbert.

Papou sera tout à la fois : service d'ordre, fournisseur de casiers et filets pour décorer ND du Travail, surveillant des entrées-sorties à la conférence.

Et c'est le grand jour !

Samedi 03 février, arrivée prévue à 16h07 à la gare. Pascal et Pierre B. partent ensemble, rejoints par Daniel et Sylviane qui viennent pour récupérer les bagages.

Pascal est sous pression depuis 15 jours, et on ne voit personne arriver sur le quai. On remonte tout le train, et finalement, nos trois compères apparaissent dans la courbe, descendant leur matériel du dernier wagon.

Soulageant les voyageurs du plus lourd, nous nous entendons réclamer un steack !

Ils n'ont rien mangé avant le départ; Sylviane est chargé du ravitaillement express.

"Pourquoi t'as pas fait ça à Cherbourg ? C'est à Cherbourg que je devais dire la messe !"

Manifestement, Guy n'a aucune idée de la topographie et de l'administration de la CUC. Il imagine Tourlaville ou Octeville communes de cambrousse, loin de la grande ville qu'est Cherbourg…

Mise au point faite, tout s'arrange.

Arrivée au presbytère, steacks et détente en attendant la conférence à 17h00. Précisions sur le programme, Jean-Paul, adjoint de Guy, s'inquiète du matériel d'enregistrement disponible à la conférence et à la messe : il est indispensable d'enregistrer les deux. En effet, c'est la première fois que l'on demande à Guy le thème de ce soir : l'Eucharistie dans sa vie de prêtre.

Il en est ravi et passera la moitié du repas de ce soir à prendre des notes, tout en racontant et en mangeant (à peine…).

La conférence de presse commence : Y assistent Pascal et Daniel, qui enregistre.

Pendant ce temps, Jean-Paul et Pierre B. vont essayer la sono de St-Pierre-St-Paul, et faire des essais d'enregistrement : matériel OK, tout va bien pour ce soir.

Retour au presbytère, où la "conf" se termine.

On passe à table, où ces dames nous régalent d'une savoureuse poule au blanc.

Puis c'est le départ pour la soirée-débat à Octeville.

Daniel Jamelot nous accueille, Jean-Paul s'installe à la régie, et Guy prend ses marques et ses aises ("Tu me mets cette table ici, ce fauteuil là"). Il se met en scène, dans la tenue que tout le monde lui connaît : jean, santiags, perfecto couvert de badges.

L'assistance prend place rapidement, et c'est avec sa gouaille, certains diront sa vulgarité, que Guy va captiver tout le monde pendant … trop peu de temps !

On l'écouterait des heures. Certains pleurent, sourient quand il appelle les prêtres de l'assemblée à le rejoindre sur la scène, applaudissent à sa demande les "laboureurs de la foi".

Mais c'est l'Eucharistie qu'il explique, dont il dit l'importance, sans relâche.

Après les questions, qui portent plus sur sa vie d'éducateur que sur le thème imposé, il prend un moment pour accueillir les gens qui le désirent, écouter leur histoire. Les livres, installés par Laurent, le troisième homme, aidé de Pierre et Papou, partent comme des petits pains.

Mais il faut libérer l'église, et Daniel Jamelot commence à éteindre les lumières.

On s'organise : Pierre emmènera Guy Gilbert chez Daniel et Sylviane, Laurent et Jean-Paul doivent aller tester la sono de ND du Travail, pour enregistrer la messe de demain. Ils partent en compagnie du Père Pien et de Tony, le séminariste, qui se sera fait deux amis ce week-end.

En cours de route, Guy s'intéresse au port de commerce, son histoire. Arrivé chez ses logeurs d'un soir, il choisira sa chambre avec soin " Surtout, il me faut une lampe forte, j'ai encore du boulot, après".

On mange un morceau, on revient sur Cherbourg, son port et son histoire. Ses histoires, même, puisqu'on évoque des querelles de clocher, des relations difficiles qui font la vie des hommes. Couché à 01h30, Guy ne s'endormira pas avant 04h00.

 

Dimanche 04 février :

L'équipe d'accueil  a décidé de ne rien changer à l'organisation de la messe. Simplement, elle sera présidée par Guy Gilbert, qui porte ses éternelles tiags sous la chasuble.

Bien avant l'heure, les volontaires ont mis en place, qui les barrières et les panneaux pour guider les motards, qui les filets et casiers pour décorer l'église, qui la tente qui abritera Guy pendant la bénédiction.

Et l'église se remplit, au son des motos qui se rangent devant l'entrée, pour une messe qui restera dans le souvenir de tous les participants. Enregistrée, les demandes de cassettes affluent d'ailleurs toujours au presbytère, et Pascal à grand-peine à faire face.

Guy rend une fois de plus hommage aux prêtres de paroisse," laboureurs de la foi", et partage pour la communion le petit pain que Jean-Claude a commandé pour l'occasion, en souvenir d'une messe en plein-air à Saint-Lô que G.Gilbert dira devant 3000 motards.

Messe dite, les motards se rassemblent devant la tente que Gilbert M. n'aura pas lâchée de toute la messe. Trop peur qu'elle s'envole !

Le temps a décidé de nous envoyer une épreuve, et c'est sous des trombes d'eau, par force 6, que Guy bénit les équipages présents. Une bénédiction commune, puis un mot à chacun.

Mais il fait un tel temps de chien, qu'il faut le retenir pour que les derniers arrivés reçoivent sa bénédiction : il n'a qu'une hâte : se mettre à l'abri !

Retour au presbytère :

Guy va s'allonger un moment avant le repas : la nuit blanche se ressent.

Toute l'équipe prend l'apéritif, accompagnée des conjoints et des enfants, plus le Père Jean Rochelle qui nous a rejoint à l'issue de la messe.

Le repas constitué de l'apport de chacun se déroule dans la joie et la bonne humeur, en présence de G.Gilbert, reposé.

Des anecdotes concernant Faucon, sa vie rue Riquet, son équipe, la guerre d'Algérie.

Discussion avec Jean Rochelle qui a connu quelques-unes des localités algériennes dont il parle.

Il prend le temps de parler aux enfants de l'un d'entre nous, et conclut par "Aimez vos vieux !"

Puis, encore un temps de repos après le café, et c'est l'heure du départ; les adjoints ont fait les comptes, avec Tony. Les bagages, les caisses de bouquins sont rechargés dans l'Espace de Pierre B.

Arrivée à la gare :

On remonte les caisses dans le train, Guy, Jean-Paul et Laurent se prêtent aux photos souvenirs.

Un week-end se termine, qui laissera dans le cœur de chaque participant un souvenir inoubliable. Beaucoup de préparation, peu de sommeil, et une intensité qui n'a laissé personne indifférent. Quelques réactions négatives, beaucoup de rires, quelques larmes, Guy Gilbert, ses propos entiers, son expression argotique, sa foi intense et son amour de tous auront  durablement marqué les esprits.